L'église Saint Martin, description du monument
L'église de Poucharramet est contemporaine de
St-Etienne de Toulouse, donc du début du gothique dans le midi toulousain.
C'est un petit édifice de 28 m de long sur 8 m de large, construit selon un
plan simple, une nef unique renforcée par d'épais contreforts et constituée de
trois travées rectangulaires de 8m 50 de large sur 9m10 de long.
A l'Est, elle possède un chevet plat, où se juxtaposaient à l'origine trois autels. Les voûtes en croisées d'ogives ressemblent, vues de dessus à de petites coupoles.
L’éclairage est donné par des fenêtres en plein cintre, une de chaque côté des trois travées, une plus petite au-dessus du portail. Au chevet s’ouvrent trois autres fenêtres dont une plus haute au centre. Celles, latérales du chœur, sont également plus hautes que celles de la nef, mais la partie inférieure a été abaissée, sans doute vers 1852 et l’église est certainement plus claire qu’elle ne l’était autrefois lorsque les obligations militaires demandaient que les ouvertures restent d’une escalade difficile.
A l’extérieur, le monument garde les traces
de sa fortification avec les mâchicoulis, le chemin de ronde, les échauguettes
ainsi que l’emplacement des anciens fossés et du fort. Sur les façades Nord,
Sud et Est, les mâchicoulis cachent la toiture en tuiles canal. Les chapelles
et la sacristie ont été ajoutées au XIX ° siècle. L'édifice est entièrement
construit en briques foraines, les murs mesurent
La décoration intérieure, outre les peintures
du XIX°, comprend des sculptures ornant les culots. On peut y voir une tête de
bélier, une tête humaine, des lions, des feuillages, des chimères, un loup, un
mouton, un hibou...
Sur les clefs de voûte on remarque
- Au-dessus du chœur, la plus grande
représente l’agneau pascal couronné d’un nimbe crucifère.
Les sculptures ornant les culots des
arcs formerets répondent à la symbolique médiévale :
Côté Nord, d’Ouest en Est :
Côté Sud :
La décoration
intérieure,
plus récente date du XIX° siècle avec les peintures qui sont peut-être d’Arsène
Robert, celles des chapelles des frères Pedoya. La peinture la plus ancienne se
trouve à l’entrée de la chapelle côté sud.
A l'extérieur, le portail présente une décoration recherchée, les voussures reposent sur des colonnettes de marbre blanc. Les chapiteaux de plan rectangulaire sont historiés.
Ces sculptures rappellent la vocation des
Hospitaliers, ils offrent la nourriture : le
pâtre est le Christ, la truie est l’Ordre ; les porcelets, les pèlerins. Ils assurent la protection :
armure et chevaliers armés.
Ils offrent la charité : Saint Martin
Du côté droit, Saint Martin en chevalier du XII°s, vêtu d'une cotte de mailles et d'une tunique, coiffé du heaume, partage son manteau à l'aide de son épée.
Au second chapiteau, une truie allaite cinq petits, derrière elle un
pâtre semble coiffé d'un capuchon.
Le dernier chapiteau est simplement orné d'une feuille d'acanthe.